Trois jours après l’attaque de la banque, le village a connu un nouveau vol très violent.
Ses agresseurs l’attendent sur le seuil de son arrière-boutique. Monsieur Lopes est en train de préparer les paniers garnis pour le prochain loto de son quartier. Ces deux clients qui n’en sont pas l’escortent à travers les rayons. Dans le dos, l’engin de poche à impulsion électrique et le bruit des décharges répétées; en face, l’arme blanche, à portée de coup. Le contenu de la caisse (billets et petite monnaie) est vidé dans un sac. «Bouge pas de là!» Les agresseurs disparaissent à pied sur une ultime menace.
«J’ai aussitôt composé le 117, poursuit l’épicier. A peine cinq minutes et la première patrouille était sur place, suivie de la brigade canine.» Des faits confirmés par cette même police; mais d’arrestation, point. Pour l’heure, trio d’un soir et tandem de l’autre courent toujours.