dimanche 9 octobre 2011

La Criminalité importée se porte bien en Suisse

Lorsque des milliers de jeunes hommes venus d’Afrique ont commencé à débarquer sur l’île de Lampedusa, de bons esprits ont assuré que nous ne devions pas en redouter les effets en Suisse. C’est raté. A Genève, les jeunes Maghrébins en situation irrégulière sont en tête des délits commis.

Les statistiques, publiées par « Le Temps » samedi 27 août, montrent l’ampleur de ce que le quotidien appelle la « criminalité arabe » à Genève: pour le premier semestre 2011, 560 infractions contre le patrimoine ont été commises par des Algériens, des Marocains, des Tunisiens, des Palestiniens et des Irakiens. Qui se diversifient dans le trafic de stupéfiants et les cambriolages.

Les responsables de la mosquée du Grand-Saconnex confirment un afflux de jeunes Tunisiens « qui se tiennent mal ». Et rien n’indique que les choses vont s’améliorer, puisque l’afflux d’immigrants en Italie et en Grèce se poursuit. La Suisse est pour ces jeunes hommes, souvent illettrés, un fantasme où, leur a-t-on assuré, ils trouveraient logement, nourriture, travail et papiers. Ils y ont cru, poussés aussi par l’impossibilité de s’établir en Italie, où diverses mafias (italiennes, roumaines, albanaises…) « s’occupent » des nouveaux venus, tandis que la France s’efforce, sans succès, de contenir l’explosion de la criminalité maghrébine, notamment à Marseille, où certaines cités sont passées sous le contrôle des caïds.

La Suisse est un eldorado d’autant plus attractif que la société y est moins bien protégée que jamais: le nouveau Code pénal, et le nouveau Code de procédure pénale, qui font rire la planète entière, offrent aux délinquants des conditions de « travail » idéales. Entre la quasi-impossibilité de garder un délinquant en garde à vue, et des peines dérisoires toujours avec sursis, c’est un boulevard qui s’ouvre à la criminalité nomade.

Et on aurait tort de ne voir là qu’un problème genevois: tous les cantons frontaliers de l’Italie et de la France sont concernés, le Valais, Vaud et le Tessin sont en première ligne. Mais que faire? Le drame est qu’on ne peut pas faire grand chose. Nos lois ne changeront pas avant plusieurs années, et donc les juges devront prononcer longtemps encore des peines sans effets, tandis que les policiers passeront leurs journées à remplir des formulaires, plutôt qu’à agir sur le terrain.

Pour ne rien arranger, les expulsions d’étrangers deviennent quasiment impossibles, grâce au combat des milieux humanitaires: la Grèce n’offre pas le confort nécessaire pour qu’on y renvoie les requérants déboutés, et demain, ce sera le cas de l’Italie. Quant aux Algériens de Genève, ils sont tranquilles pour un bout de temps: le DFAE de Mme Calmy-Rey patauge dans l’élaboration d’un accord d’extradition avec l’Algérie, qui n’en finit pas d’échouer. Cette même Micheline Calmy-Rey qui par ailleurs engueule les autorités genevoises, parce que la criminalité transforme la Genève internationale en banlieue lyonnaise…

Tous les cantons frontaliers sont concernés. Le Valais, Vaud et le Tessin sont en première ligne.